La durée d'une vie d'une crème protectrice, la différence entre filtre et écran... Trois experts qui en connaissent un rayon sur le soleil vous dévoilent comment choisir sa crème solaire.

1. Quelles Sont Les Différences Entre UVA, UVB et Infrarouges ?

La règle à retenir, c’est qu’il faut se méfier des trois, mais qu’ils sont plus ou moins vicieux. Les UVA accélèrent le vieillissement de la peau et favorisent l’apparition des taches, mais sans se faire remarquer au moment de l’exposition. Les UVB, eux, on les sent, car ils provoquent les coups de soleil. Mais quand la peau brûle, c’est trop tard, des lésions sont déjà présentes dans les cellules vivantes de la peau. Quant aux infrarouges (IR), ils sont responsables de la sensation de chaleur. Ils jouent le rôle de signal d’alarme, mais on ne peut pas toujours compter sur eux. Par exemple, sous un ciel nuageux ou avec beaucoup de vent, les IR se font discrets et nos cellules ne crient pas au danger, alors que le coup de soleil n’est pas loin.

2. Quelles différences entre les filtres minéraux et les filtres organiques ?

Les écrans minéraux réfléchissent la lumière. Réputés pour ne pas être nocifs, ils sont par exemple utilisés dans tous les produits de protection bio. Sur la liste des ingrédients, il faut scruter le dioxyde de titane et l’oxyde de zinc. Cette famille de filtres a tendance à laisser des traces blanches, même si des progrès ont été faits. Les filtres dits « chimiques » ou « organiques » absorbent la lumière ultraviolette. Ils créent une couche sur l‘épiderme, filtrent les rayons et les neutralisent. Aujourd’hui, les deux types de filtres sont souvent associés, pour une meilleure protection sur le plus large spectre des UV, mais aussi pour obtenir des textures plus agréables.

3. Avec une protection SPF 50, peut-on se permettre de se tartiner de crème moins souvent qu’avec un SPF 30 ?

Non, un SPF 50 ne protège pas plus longtemps qu'un SPF 30, l'application doit donc être renouvelée au même rythme. Le SPF d'un produit solaire est calculé en laboratoire en fonction d'une certaine épaisseur de produit appliquée sur la peau. Pour obtenir une protection sur l'épiderme égale à celle annoncée, il faudrait appliquer 2mg/cm2 de peau. En pratique, pour une femme de taille et de corpulence moyenne, cela équivaut à environ 34 mg de crème à chaque application. Soit un tube de 100 ml par jour ! Soyons honnêtes : sur notre serviette de plage, nous n'atteignons jamais ce résultat, il ne faut donc pas hésiter à appliquer plus souvent sa protection.

4. Quel est le timing idéal entre feux applications de crème ?

Au contact de la serviette, avec les gouttes de transpiration ou les frottements du sable, la protection solaire disparaît peu à peu, il faut donc en remettre régulièrement. En moyenne, toutes les deux heures. Et il faut l’appliquer soigneusement ! On oublie toujours des zones au moment d’étaler son produit solaire. Le coup de soleil du doigt de pied, de l’arrière du mollet ou, pire, avec les marques blanches des doigts dans le dos, nous est arrivé à toutes. En renouvelant toutes les deux heures le « tartinage », on obtient au fur et à mesure un résultat plus homogène.

5. La crème solaire pour adultes convient-elle aux enfants ?

Non. La peau des enfants, et surtout celle des bébés, à une plus grande capacité à absorber les formules cosmétiques que celle des adultes. Résultat, il leur faut une protection solaire qui n’utilise que des filtres minéraux, ce qui est rare dans les solaires pour adultes, et des formules sans parfum pour limiter le risque d’allergie.

6. La protection solaire donne-t-elle des boutons ?

Comme les produits solaires sont des émulsions, c’est-à-dire un mélange de lipides et d’eau, certaines textures riches ont un effet comédogène : il est possible de voir apparaître des boutons. Pour éviter cette éclosion, il faut choisir une formule adaptée à son épiderme. Les peaux grasses ou mixtes doivent opter pour des textures plus légères qui ne laissent pas de film gras et avec des ingrédients spécifiques pour matifier.

7. Peut-on ressortir du placard sa protection solaire de l’été dernier ?

Si votre protection solaire est neuve et qu’elle n’a pas été ouverte, aucun souci. Un produit cosmétique a en effet une durée de conservation de deux à trois ans. En revanche, si elle a déjà servi l’été dernier, cela veut dire que votre tube a vécu. Il a lézardé au soleil, a traîné dans plusieurs sacs de plage, a passé une nuit dehors, le bouchon s’est certainement grippé de grains de sable… Dans ce cas-là, la formule n’est plus stable et il faut investir dans un nouveau produit.

8. Doit-on passer par l’étape produit solaire avant de sauter dans l’eau, ou plutôt Juste après ?

Les deux mon. Avant, parce que les rayons du soleil pénètrent jusqu’à 50 cm dans l’eau et que, avec la réflexion, on peut rapidement prendre un coup de soleil. Et après, car si la protection solaire peut résister à l’eau, elle ne résiste pas à l’essuyage de la peau avec une serviette.

9. Les huiles protectrices protègent-elles aussi bien que les crèmes ?

Oui, ce qui compte c'est l'indice SPF, pas la texture de la protection Le niveau de protection d'une huile SPF 50 et d'une crème SPF 50 est donc exactement la même.